FOIRE AUX QUESTIONS SUR L’ŒSOPHAGE DE BARRETT DÉPISTAGE ET TRAITEMENT

Consultez les réponses aux questions les plus souvent posées sur l’œsophage de Barrett.

QU’EST-CE QUE L’ŒSOPHAGE DE BARRETT?

L’œsophage de Barrett est une maladie précancéreuse qui affecte les muqueuses de l’œsophage. Elle est causée par un reflux des acides gastriques et des enzymes dans l’œsophage, ce qui provoque la modification des cellules avec le temps. Cette modification se nomme aussi « métaplasie intestinale »1.

COMBIEN DE PERSONNES SONT ATTEINTES DE L’ŒSOPHAGE DE BARRETT? 

On évalue le nombre de personnes touchées par l’œsophage de Barrett au Canada à 800 0002.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES?

Aucun symptôme ne distingue l’œsophage de Barrett, outre les symptômes habituels du reflux gastro-œsophagien pathologique (ou RGO), dont les brûlures d’estomac, les douleurs à la poitrine et la régurgitation1.

Un homme explique ses symptômes au médecin.

QUI EST À RISQUE?

Les patients atteints du RGO sont plus à risque de développer l’œsophage de Barrett, ainsi que les hommes caucasiens de plus de 50 ans présentant des symptômes de RGO chronique4. D’autres facteurs de risque comprennent le diagnostic de l’œsophage de Barrett à un jeune âge ou des antécédents familiaux de cette maladie5‑10. Un surplus de poids ou l’obésité (indice de masse corporelle de 25 à 30) double pratiquement les risques d’une personne de développer le cancer de l’œsophage4, 5.

ÉVALUATION DES RISQUES

Outil d’évaluation des risques (.pdf)
Utilisez cette ressource pour évaluer votre prédisposition à l’œsophage de Barrett. Discutez des résultats avec un gastroentérologue pour que vous puissiez faire ensemble les premiers pas vers le traitement.

COMMENT POSE-T-ON UN DIAGNOSTIC D’ŒSOPHAGE DE BARRETT?

L’œsophage de Barrett ne peut pas être diagnostiqué uniquement d’après ses symptômes2. Une endoscopie digestive haute doit être réalisée par un gastroentérologue afin qu’un diagnostic puisse être posé. L’intervention permet au médecin d’observer directement l’œsophage et d’y prélever des échantillons de tissu.

QUELLES SONT LES OPTIONS DE TRAITEMENT?

L’ablation par radiofréquence (ARF) est un traitement proactif qui élimine les tissus précancéreux endommagés par l’œsophage de Barrett à l’aide de la chaleur. Les patients atteints de l’œsophage de Barrett qui sont traités par l’ARF ont moins de risque que la maladie évolue en cancer de l’œsophage, en comparaison avec les patients sous surveillance7, 11.

QU’ARRIVE-T-IL SI L’ŒSOPHAGE DE BARRETT N’EST PAS TRAITÉ?

Les patients atteints de l’œsophage de Barrett sont 60 fois plus à risque de développer un cancer de l’œsophage12. Environ 86 % des personnes atteintes d’un cancer de l’œsophage meurent dans les cinq années suivant le diagnostic13. Les patients atteints de dysplasie qui ont des antécédents familiaux de cancer de l’œsophage, d’obésité et de tabagisme, et qui reçoivent un diagnostic à un jeune âge, présentent un risque élevé que leur œsophage de Barrett évolue en cancer4‑10. Les patients atteints de l’œsophage de Barrett touchés par les facteurs de risque décrits précédemment devraient consulter leur médecin afin de déterminer le traitement le plus efficace pour réduire ces risques.

Infographie démontrant les risques de cancer de l’œsophage chez les patients atteints de l’œsophage de Barrett.

Les renseignements et les ressources qui figurent sur ce site sont fournis à titre indicatif et ne se substituent pas aux conseils de votre médecin. Discutez toujours avec votre médecin du diagnostic et des renseignements sur le traitement, y compris des risques. N’oubliez pas que tous les traitements et les résultats obtenus à la suite de ces traitements sont propres à chaque patient. Les résultats peuvent varier.

1

S. J. Spechler, « Barrett’s esophagus », The New England Journal of Medicine, vol. 346, nᵒ 11 (2002), p. 836‑842.

2

Canadian Digestive Health foundation, What’s Barrett’s Esophagus, https://cdhf.ca/digestive-disorders/barretts-esophagus/barretts-esophagus/ (consulté 7 mars 2019) 

3

M. Vaezi, A. Zehrai et E. Yuksel, « Testing for refractory gastroesophageal reflux disease », ASGE Leading Edge, vol. 2, nᵒ 2 (2012), p. 1‑13, American Society Gastroenterology Endoscopy, p. 1.

4

S. J. Spechler et R. F. Souza, « Barrett’s esophagus », The New England Journal of Medicine, vol. 371, nᵒ 9 (2014), p. 836‑845.

5

F. Turati, I. Tramacere, C. La Vecchia et E. Negri, « A meta-analysis of body mass index and esophageal and gastric cardia adenocarcinoma », Annals of Oncology, vol. 24, nᵒ 3 (2013), p. 609‑617.

6

J. A. Evans, D. S. Early, N. Fukami et coll., « The role of endoscopy in Barrett’s esophagus and other premalignant conditions of the esophagus », Gastrointestinal Endoscopy, vol. 27, nᵒ 6 (2012), p. 1087‑1094.

7

N. J. Shaheen, P. Sharma, B. F. Overholt et coll., « Radiofrequency ablation in Barrett’s esophagus with dysplasia », The New England Journal of Medicine, vol. 360, nᵒ 22 (2009), p. 2277‑2288.

8

A. Chak, T. Lee, M. F. Kinnard et coll., « Familial aggregation of Barrett’s oesophagus, oesophageal adenocarcinoma, and oesophagogastric junctional adenocarcinoma in Caucasian adults », Gut, vol. 51, nᵒ 3 (2002), p. 323-328.

9

R. Anaparthy, S. Gaddam, V. Kanakadandi et coll., « Association Between Length of Barrett’s Esophagus and Risk of High- Grade Dysplasia or Adenocarcinoma in Patients Without Dysplasia », Clinical Gastroenterology and Hepatology, vol. 11, nᵒ 11 (2013), p. 1430‑1436.

10

H. G. Coleman, S. Bhat, L. J. Murray, D. McManus, A. T. Gavin et B. T. Johnston, « Increasing incidence of Barrett’s oesophagus: a population-based study », European Journal of Epidemiology, vol. 26, nᵒ 9 (2011), p. 739‑745.

11

K. N. Phoa, F. G. Van Vilsteren, R. E. Pouw, B. L. Weusten et coll., « Radiofrequency ablation vs endoscopic surveillance for patients with Barrett esophagus and low-grade dysplasia: a randomized clinical trial », The Journal of the American Medical Association, vol. 311, nᵒ 12 (26 mars 2014), p. 1209‑1217.

12

E. W. Gilbert, R. A. Luna, V. L. Harrison et J. G. Hunter, « Barrett’s esophagus: a review of the literature », Journal of Gastrointestinal Surgery, vol. 15 (2011), p. 708‑718.

13

Canadian Cancer Society’s Advisory Committee on Cancer Statistics. Canadian Cancer Statistics 2017. Toronto, ON: Canadian Cancer Society; 2017. Available at: cancer.ca/Canadian-Cancer-Statistics-2017-EN.pdf (consulté 7 mars 2019).”