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J'atteste par la présente que je suis un professionnel de la santé.
Il s’agit de l’une des plus grandes leçons que la pandémie nous a apprises : nous devons accorder la priorité aux solutions qui libèrent les lits d’hôpitaux et réduisent la charge de travail des professionnels de la santé, tout en réduisant le risque d’exposition au virus et aux infections tant pour les cliniciens que pour les patients. Nous pouvons y parvenir en tirant parti de technologies et de processus qui réduisent le temps entre les interventions et le congé de l’hôpital, préviennent les réadmissions et permettent un monitorage à distance depuis le domicile.
Comment? En augmentant l’utilisation d’interventions chirurgicales minimalement invasives (ICMI).
Accroître l’utilisation d’ICMI
Comparativement à la chirurgie ouverte, les patients qui subissent une ICMI peuvent présenter des taux de complications plus bas, des séjours hospitaliers plus courts, une diminution des pertes de sang et des taux de réadmission plus faibles, le tout à un coût global moins élevé[1]. En plus d’éviter une hospitalisation aux patients, l’utilisation accrue d’ICMI peut aider le système de santé dès maintenant et pendant qu’il se remet de la pandémie de COVID-19.
En plus des ICMI conventionnelles, l’utilisation des ICMI peut être mise à profit et accrue grâce à des implantations minimalement invasives, à la robotique et aux soins virtuels.
Songez à la façon dont les innovations en matière de miniaturisation dans le domaine de la technologie des stimulateurs cardiaques ont permis à certains patients atteints de troubles cardiaques d’éviter une chirurgie plus invasive au moyen d’une intervention minimalement invasive : on remplace un stimulateur cardiaque conventionnel par un minuscule dispositif (environ 2,5 centimètres de long) en forme de capsule sans sonde qui est implanté directement dans le cœur du patient par l’intermédiaire d’un cathéter inséré par l’artère fémorale. Ou encore, la valve aortique transcathéter qui peut aussi être implantée à l’aide d’un cathéter, évitant ainsi le risque accru de complications associé à une opération à cœur ouvert majeure.
Les robots peuvent contribuer à réduire les risques
Les avantages des ICMI peuvent être d'avantage amplifiés lorsqu’elles sont associées aux interventions chirurgicales assistées par robot (ICAR). La chirurgie robotisée permet aux chirurgiens de réaliser des interventions par des incisions encore plus petites, ce qui réduit le temps de rétablissement et le risque d’infection[1]. Par exemple, une étude menée au Danemark en 2019 afin de comparer les ICAR minimalement invasives dans le traitement du cancer de l’endomètre a révélé que l’utilisation des ICAR minimalement invasives réduit considérablement le risque de morbidité chirurgicale et de complications graves[2].
Dans le cadre d’interventions chirurgicales très complexes comme la chirurgie rachidienne, les ICAR permettent une exactitude et une précision accrues. Ces avantages entraînent une réduction de la durée de l’intervention et du séjour, ainsi qu’une diminution des pertes de sang. De plus, les ICAR offrent aux patients une option moins perturbatrice[3].
Exploiter la volonté collective
Cette évolution vers une utilisation accrue des interventions chirurgicales minimalement invasives, favorisée par la robotique, peut être réalisée plus rapidement qu’on pourrait le croire. L’exemple de l’utilisation accrue des soins virtuels et numériques en 2020 est la preuve de ce qui est possible lorsqu’il existe une volonté collective de mettre en œuvre une solution présentant un avantage évident pour les patients, les professionnels de la santé et le système de santé.
C’est pour ces raisons que l’utilisation des technologies de monitorage à distance pour les personnes atteintes de diabète de type 1 et les patients atteints de troubles cardiaques portant des dispositifs implantés a considérablement augmenté pendant la pandémie[4]. En outre, de nombreuses études ont démontré que le monitorage à distance des patients portant un dispositif cardiaque peut réduire les visites en personne à la clinique sans influer sur la sécurité des patients[5], en plus d’améliorer leur survie à long terme[6].
Préférence des patients
La préférence des patients pour les soins virtuels pendant la pandémie en a facilité l’adoption. On peut s’attendre à ce qu’il en soit de même pour les interventions chirurgicales minimalement invasives. Nous devons commencer à considérer les patients comme des consommateurs et à repenser les soins de leur point de vue, afin de leur proposer des interventions qui réduisent au minimum le risque d’exposition, l’inconfort et les perturbations de leur vie quotidienne.
Nous avons impérativement besoin de solutions novatrices pour surmonter les répercussions destructrices de la COVID-19 sur notre système de santé. Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour exploiter toute la puissance des interventions chirurgicales minimalement invasives.
J. B. Dimick, S. L. Chen, P. A. Taheri, W. G. Henderson, S. F. Khuri, D. A. Jr Campbell, « Hospital costs associated with surgical complications: a report from the private-sector National Surgical Quality Improvement Program », Journal of the American College of Surgeons, vol. 199, no 4 (2004), p. 531-537; M. M. Tiwari, J. F. Reynoso, R. High, A. W. Tsang, D. Oleynikov, « Safety, efficacy, and cost effectiveness of common laparoscopic procedures », Surgical Endoscopy, vol. 25, no 4 (2011), p. 1127-1135; A. Biondi, G. Grosso, A. Mistretta, « Laparoscopic-assisted versus open surgery for colorectal cancer: short- and long-term outcomes comparison », Journal of Laparoendoscopic & Advanced Surgical Techniques, vol. 23, no 1 (2013), p. 1-7.
A. Hussain, A. Malik, M. U. Halim, A. M. Ali, « The use of robotics in surgery: a review », International Journal of Clinical Practice, vol. 68 (2014), p. 1376-1382.
S. L. Jørgensen, O. Mogensen, C. Wu, K. Lund, M. Iachina, M. Korsholm, P. T. Jensen, « Nationwide Introduction of Minimally Invasive Robotic Surgery for Early-Stage Endometrial Cancer and Its Association With Severe Complications », The Journal of the American Medical Association – Surgery, vol. 154, no 6 (1er juin 2019), p. 530-538, doi : 10.1001/jamasurg.2018.5840. PMID : 30810740; PMCID : PMC6584253.
Goldstein et coll., « Comparative outcomes of minimally invasive surgery for posterior lumbar fusion: a systematic review », Clinical Orthopaedics and Related Research, vol. 472, no 6 (juin 2014), p. 1727-1737, doi : 10.1007/s11999-014-3465-5. Goldstein et coll., « Comparative Effectiveness and Economic Evaluations of Open Versus Minimally Invasive Posterior or Transforaminal Lumbar Interbody Fusion: A Systematic Review », Spine (Phila Pa 1976), vol. 41, suppl. 8 (avril 2016a), p. S74-89. Goldstein et coll., « Perioperative outcomes and adverse events of minimally invasive versus open posterior lumbar fusion: meta-analysis and systematic review », Journal of Neurosurgery: Spine, vol. 24, no 3 (mars 2016b), p. 416-427, doi : 10.3171/2015.2.SPINE14973.
European Heart Journal, vol. 35 (2014), p. 98-105; (6) Circulation, vol. 122 (2010), p. 325-332; (7) European Heart Journal, vol. 33 (2012), p. 1105-1111; (8) European Heart Journal, vol. 34 (2013), p. 605-614.
Circulation, vol. 122 (2010), p. 2359-2367; (13) Journal of Interventional Cardiac Electrophysiology, vol. 46, no 2 (2016), p. 129-136; (14) Journal of the American College of Cardiology, vol. 65 (2015), p. 2601-2610.