Votre navigateur est obsolète

Un navigateur à jour améliorera votre expérience de navigation sur le site Web de Medtronic. Mettre à jour mon navigateur maintenant.

×

Skip to main content

Un nouvel espoir pour les patients à risque de cancer de l’œsophage

L'ablation par radiofréquence BarxxTM est un traitement à effraction minimale

Pour Mary Hedley‑Brown, la nouvelle a été un choc. Survivante d’un cancer du col de l’utérus, elle avait perdu son mari en raison d’un cancer ainsi qu’un ami, lequel est décédé d’un cancer de l’œsophage. C’était angoissant pour elle d’obtenir un diagnostic semblable.

« Depuis l’adolescence, j’ai de terribles brûlures d’estomac et des reflux acides, mais je n’avais jamais pensé que cela pouvait causer le cancer de l’œsophage », dit-elle.

 

Mary Hedley-Brown

Mary Hedley-Brown a subis des brûlures d’estomac depuis l'adolescence


Les reflux acides peuvent être un signe de reflux gastro-œsophagien pathologique (RGO) qui touche un adulte canadien sur six. Les symptômes peuvent comprendre des brûlures d’estomac, des régurgitations, des douleurs thoraciques, de l’apnée du sommeil, une toux chronique ou des éructations. Jusqu’à 15 % des adultes canadiens atteints de RGO peuvent développer un œsophage de Barrett1, un état dans lequel les cellules de la paroi de l’œsophage deviennent anormales après avoir été exposées à de l’acide gastrique pendant une longue période.

Ces cellules anormales constituent le principal facteur de risque de cancer de l’œsophage, une forme mortelle de la maladie. Environ 86 % des personnes atteintes d’un cancer de l’œsophage mourront dans les cinq ans suivant le diagnostic2.

Les patients atteints d’œsophage de Barrett font l’objet d’une surveillance régulière afin de surveiller l’évolution vers une dysplasie de haut grade, qui constitue l’étape critique vers le développement du cancer. Jusqu’à récemment, le seul traitement fiable à ce stade était l’œsophagectomie, c’est-à-dire l’ablation chirurgicale d’une partie ou de la totalité de l’œsophage.

Aujourd’hui, cependant, une nouvelle technologie minimalement invasive connue sous le nom d’ablation par radiofréquence (ARF) est offerte dans les hôpitaux canadiens, ce qui donne aux patients comme Mary un pronostic beaucoup plus optimiste.

« Quand on m’a diagnostiqué l’œsophage de Barrett, se souvient-elle, mon médecin de famille me faisait venir tous les trois à six mois pour effectuer des vérifications. Quand cela a évolué vers une dysplasie de haut grade, il m’a dirigée vers le Dʳ Dhaliwal. »

Dr. Dhaliwal

Dr. Harry Dhaliwal, gastro-entérologue


Le Dʳ Harry Dhaliwal est gastro-entérologue à l’Hôpital d’Ottawa, qui a récemment fait l’acquisition d’un système d’ARF appelé BarrxMC.

« Quand j’ai fait l’endoscopie diagnostique initiale pour évaluer la muqueuse de Barrett, Mary avait deux nodules dans cette zone, explique-t-il. Quand ces nodules ont été enlevés, ils contenaient tous les deux des cellules cancéreuses. Avec l’ARF et le traitement par ablation, nous sommes en mesure de traiter les patients rapidement. Cela empêche la progression vers une dysplasie de haut grade, qui était auparavant traitée par œsophagectomie. »

La technologie d’ARF utilise le courant pour créer de la chaleur qui éradique les tissus touchés par l’œsophage de Barrett. Une fois le patient sous sédation, le médecin insère un cathéter dans l’œsophage. Le cathéter est équipé d’un ballon gonflable contenant des bandes qui émettent des ondes radio avec une grande précision. Lorsque le ballon est gonflé, le médecin envoie une décharge d’énergie qui élimine les cellules anormales. Le corps remplacera plus tard ces cellules par des cellules saines.

« L’ARF est une technologie éprouvée pour le traitement de la muqueuse de Barrett, explique le Dʳ Dhaliwal. Elle est tout à fait tolérable et propose une réponse très durable. » En effet, la technologie de l’ARF s’est avérée efficace à 98,4 % pour éliminer le tissu dysplasique de l’œsophage de Barrett3.

Pour Mary, le dénouement n’aurait pas pu être meilleur. Une endoscopie de suivi a montré que la procédure d’ARF avait été un succès absolu. Depuis, elle se sent bien, s’est mariée et commence une nouvelle vie.

« Je pense vraiment qu’un patient devrait prendre soin de lui-même comme de son meilleur ami, dit-elle aujourd’hui. Quiconque a des antécédents comme les miens devrait se faire examiner. »

 

Avec l’ARF et le traitement par ablation, nous sommes en mesure de traiter les patients rapidement.

Dr. Harry Dhaliwal

« Cependant, prévient le Dʳ Dhaliwal, l’une des difficultés à reconnaître les patients atteints d’œsophage de Barrett est qu’il y a un pourcentage élevé de patients qui ne présentent pas de symptômes de reflux acide. Ils ont peut-être un œsophage de Barrett non diagnostiqué dont nous ignorons l’existence. Ces patients nous passent souvent sous le nez, donc une partie de notre lutte, en tant que médecins, est d’être capables de dépister les patients correctement et sélectivement. »

À l’heure actuelle, il n’existe pas de protocole de dépistage uniforme pour les patients à risque élevé semblable au programme pour le cancer du côlon, et les ressources en soins de santé pour les endoscopies sont limitées.

« Les patients qui présentent des facteurs de risque et des symptômes de reflux pendant une longue période devraient se faire examiner, indique le Dʳ Dhaliwal. Même les patients plus jeunes ayant des antécédents de reflux, qui sont atteints de la muqueuse de Barrett et qui ont des antécédents familiaux de cancer de l’œsophage ou du syndrome de Barrett devraient être considérés pour un traitement par ablation. »

« Il est important de défendre ses propres intérêts, ajoute Mary. Toute personne souffrant de reflux acides doit savoir que cela peut causer l’œsophage de Barrett. Si vous souffrez de RGO depuis longtemps, parlez-en à votre médecin. J’ai été chanceuse. »

2

Canadian Cancer Society, Canadian Cancer Statistics 2017, Special topic: Pancreatic cancer

3

Radiofrequency Ablation vs Endoscopic Surveillance for Patients With Barrett Esophagus and Low-Grade Dysplasia A Randomized Clinical Trial, JAMA. 2014;311(12):1209-1217