Préparation et déroulement - Implantation du système d'administration d'antispastique par pompe implantable
Avant l'opération
Avant l’intervention, le médecin décide avec vous du meilleur site pour implanter la pompe.
Pendant l'opération
L'opération s'effectue habituellement sous anesthésie générale mais vous pouvez discuter d'alternatives éventuelles avec votre médecin. Pendant l'opération, la pompe est mise en place juste sous la peau dans la partie basse de l’abdomen ou sous l’arc costal.
La pompe est reliée à un fin tuyau flexible en silicone, appelé cathéter. Le cathéter chemine sous la peau et aboutit dans l’espace intrathécal (espace rempli de liquide entourant la moelle épinière où est délivré le médicament).
Après l'opération
Après l'opération, vous pourrez ressentir pendant quelque temps une certaine gêne et une certaine sensibilité au niveau des sites d'implantation de la pompe et du cathéter. Votre médecin pourra vous prescrire des médicaments pour soulager la douleur éventuellement causée par l'opération et des antibiotiques pour prévenir une infection.
Vous commencerez à recevoir le traitement après le remplissage de la pompe, lorsque le médicament sera délivré dans l'espace intrathécal via le cathéter. Vous ressentirez parfois les effets du médicament peu après l'administration mais cela pourra prendre aussi un peu plus de temps. Quelques semaines voire quelques mois seront parfois nécessaires pour atteindre la dose optimale.
Complications potentielles résultant de l’opération
L’administration d'antispastique par pompe implantable peut apporter un soulagement aux personnes atteintes de spasticité sévère.
Les complications potentielles pouvant résulter d’une opération comprennent notamment :
- infection ;
- méningite (inflammation des méninges) ;
- perte de liquide céphalorachidien ;
- paralysie ;
- maux de tête ;
- gonflement ;
- saignement ;
- hématome.
Effets secondaires potentiels du médicament
Les effets secondaires de l’administration d'antispastique par pompe implantable sont généralement temporaires et peuvent être habituellement gérés en ajustant le dosage.
Les effets secondaires les plus fréquents comprennent notamment :
- faiblesse musculaire ;
- somnolence ;
- nausées et vomissements ;
- maux de tête ;
- vertiges.
Demandez à votre médecin traitant quels effets secondaires peuvent se produire avec l’utilisation du médicament dans la pompe.
Symptômes de sevrage
Suivez bien les instructions du médecin traitant car une interruption brutale de l’administration d'antispastique par pompe implantable peut avoir des conséquences graves, notamment :
- forte fièvre ;
- confusion mentale ;
- rigidité musculaire ;
- défaillance de multiples organes voire décès (dans de rares cas).
Il est important de respecter votre calendrier de visites de remplissage de la pompe. Il est en outre vital d’apprendre à reconnaître les premiers symptômes de sevrage d'antispastique, notamment :
- augmentation ou retour de la spasticité ;
- démangeaisons ;
- hypotension ;
- étourdissements ;
- fourmillements.
Complications potentielles liées au système de perfusion
Une fois le système de perfusion implanté, des complications liées à l'appareil sont possibles, notamment :
- déplacement du cathéter ou de la pompe dans le corps ou frottement contre la peau ;
- fuite, déchirement, entortillement ou déconnexion du cathéter entraînant un sous-dosage ou l'absence de délivrance d'antispastique intrathécal ;
- défaillance de la pompe entraînant un surdosage ou un sous-dosage d'antispastique intrathécal .