Préparation et déroulement - thérapie de stimulation cérébrale profonde
Les personnes qui reçoivent un système de SCP décrivent généralement l'intervention chirurgicale comme éprouvante et épuisante. Il peut y avoir une certaine gêne au début de l'intervention mais la mise en place des sondes n'est pas douloureuse (votre cerveau n'est pas sensible à la douleur). Votre médecin pourra répondre aux questions que vous vous posez à propos de l'opération.
Avant l'opération
La préparation générale précède de quelques semaines l’intervention et consiste, pour éviter d’éventuelles complications infectieuses, à s’assurer de l’absence d’affections cutanées (du cuir chevelu par exemple), dentaires (caries, abcès, etc..), ou autres.
Le soir précédant l'opération, il vous sera demandé d'arrêter de prendre tous vos médicaments afin de permettre à votre équipe soignante de mieux déterminer l'effet de la thérapie de SCP sur vos symptômes.
Pendant l'opération
Le jour même ou la veille de l’intervention, le neurochirurgien place sur la tête du patient un cadre de stéréotaxie. Il s’agit d’une sorte de casque qui constitue un repère externe fixe à partir duquel sera déterminée au millimètre près la position de la cible à atteindre dans le cerveau.
Une radiographie est ensuite effectuée (IRM généralement) afin de visualiser puis de calculer l’endroit du cerveau où les électrodes seront implantées. Pour atteindre le thalamus, l’électrode fait un trajet rectiligne de quelques centimètres dans des régions dites « muettes » car ne comprenant aucun centre nerveux important, elle évite ainsi les centres moteurs, les centres du langage, de la vision, de la sensibilité.
Selon les équipes, l'opération se déroule, soit sous anesthésie locale, soit sous anesthésie générale, soit sous une anesthésie réversible qui consiste à vous endormir durant les phases les plus pénibles et à vous réveiller durant les phases qui nécessitent votre coopération.
Le chirurgien réalise les deux orifices d’insertion des électrodes (un de chaque côté, de la taille d’une pièce de 20 centimes d’euro). Grâce à de très petites électrodes temporaires, le neurochirurgien, le neurologue et le neurophysiologiste enregistrent l’activité du cerveau. Elles permettent de s’assurer que l’électrode permanente sera bien placée. Les médecins peuvent également stimuler ces électrodes temporaires pour voir si la stimulation apporte une amélioration. Une fois les vérifications effectuées, le neurochirurgien met en place l’électrode définitive. L’opération est ensuite effectuée de l’autre côté pour l’implantation de la seconde électrode. L’opération bilatérale dure entre 3 et 7 heures.
Après l’opération, une radiographie (IRM ou scanner) est effectuée afin de vérifier le bon placement des électrodes et l’absence de complication.
La mise en place du(des) neurostimulateur(s) se fait en général une fois que le ou les électrodes sont en place. Cette opération beaucoup plus brève se déroule sous anesthésie générale. Le stimulateur un peu plus gros qu’un pacemaker cardiaque est placé sous la peau dans la région pectorale ou abdominale puis relié aux électrodes.
Après l'opération
Après la cicatrisation, votre médecin programmera le neurostimulateur pour qu'il commence à envoyer les impulsions électriques qui vont maîtriser vos symptômes. Il réglera votre stimulation par radio-fréquence. Les premiers réglages peuvent durer quelques heures.
Il faut plusieurs visites pour régler la stimulation avant que les paramètres qui vous conviennent le mieux soient déterminés. Avec le temps et l'évolution de la maladie, d'autres réglages peuvent être nécessaires.